Ambiance Halloween : les croyances populaires à Pérols
A l’approche d’Halloween ("Martror" dans le Languedoc), penchons-nous sur les peurs ancestrales à Pérols !
Figurez-vous qu’il existe un témoignage bien précis d’un voyageur du début du 19e siècle ! S’il insiste sur les superstitions des péroliens de l’époque, en ayant visité l’Hérault de fond en comble (343 communes du département, les hameaux et les écarts) pour écrire son "Guide du voyageur dans le département de l'Hérault" en 1837, c’est qu’elles devaient être prégnantes. Voici son témoignage :
" (...) Les habitants de ces cantons, comme la plupart de ceux du département, sont très superstitieux. Ils croient aux fées, aux revenants, aux dracs, espèces de bons et mauvais génies en usage dans le pays ; aux sortilèges, aux exorcismes, aux jours malheureux, aux fadaises de toute nature ; enfin, à tout ce que vous voudrez. (...) "
Cernés par les eaux, décimés par les épidémies à répétition, les péroliens avaient forcement développé des exutoires, dont beaucoup sont issus du folklore régional.
- Le Drac en Languedoc, n’était ni plus ni moins que le Diable, pas griffu et cornu, trop connu de tout le monde pour oser se montrer ainsi, mais sous une de ses nombreuses formes moins repoussante afin de tenter les gens, ou simplement leur faire des malices.
- La fée était l’esprit aguicheur pour noyer ceux qui traînaient trop prés des eaux des étangs sans raisons.
- Le basilic (corps de loutre, une tête d’homme) qui attirait les enfants du Languedoc se penchant trop pour regarder au fond des puits.
- La Cachaviélha (fusion du mot "cauchemar" et "vielle"), sorte de vielle sorcière de la région qui venait vous étouffer dans votre sommeil.
- Le Matagot, un esprit corrupteur s’incarnant dans une bête de compagnie qui assure à son propriétaire la richesse terrestre en échange de sa damnation éternelle après la mort.
- La Marrochina (mélange de bélier et de chienne) qui vous sautait sur le dos pour vous dévorer dans les chemins perdus.
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